Des voix s’élèvent contre le nouveau centre fermé

Journée mondiale du réfugié célébrée au Luxembourg

Des dizaines de personnes se sont rassemblés hier Place d’Armes, sous la pluie, pour une action symbolique lors de la “Journée mondiale du réfugié”. Le but de cette action était de dire non au nouveau “centre de rétention pour étrangers” et aux politiques migratoires européennes, de plus en plus restrictives et violentes.

Dans quelques semaines, au Findel, on va commencer à emprisonner des personnes dont l’unique « crime » est d’avoir franchi une frontière dans l’espoir d’une vie meilleure. Il s’agit de rompre le silence autour d’une pratique qui bafoue les Droits de l’Homme. Nous souhaitons Alerter l’opinion publique afin que nous restions tous informés sur ce qui se passe à l’intérieur du centre de rétention, et ce jusqu’au jour de la fermeture de cette prison”, a expliqué le groupe Campagne contre le centre fermé, à l’origine de la manifestation.

Lors de la “Journée mondiale du réfugié”, célébrée chaque année le 20 juin, des événements sont été organisés dans plus de 50 pays – et le Luxembourg n’est pas resté indifférent. Pour symboliser le traitement qu’on réserve aux immigrants, les manifestants se sont emprisonnés avec des chaînes et du barbelé, et se sont baillonnés avec du scotch. Sur les  bannières on lisait  « Bienvenues à la forteresse Europe » ou « Personne n’est illégal ! ». Des centaines de ‘flyers’ ont été distribués par les rues de la ville.

“Cette année,  1500 personnes ont déjà trouvé la mort en raison des politiques migratoires européennes. Des noyades dans la Méditerranée aux suicides dans les centres fermés, on compte  chaque jour une dizaine de morts à cause de la forteresse Europe”, ont rappelé les manifestants.

La « Campagne contre le centre fermé », un groupe informel rassemblant des individus et des différentes organisations luxembourgeoises, ont également organisé une table ronde le 15 juin dernier. « On se reconnaît dans l’Europe qui proclame partout les Droits de l’Homme, mais on nous contestons cette autre Europe qui ne réfléchit pas, qui traite des autres êtres humains, ses égaux, avec de la brutalité, comme des animaux », a  regretté, lors de cette occasion Victor Angata, demandeur d’asile débouté et membre de la campagne. Fari Khabirpour, le directeur du centre, a lui-même admis: « Je me retrouve dans un dilemme, car j’ai accepté ce travail, même si je ne pense pas que ce soit la meilleure façon de traiter le problème ».

Ces événements montrent la croissante contestation sociale contre le premier centre fermé au Luxembourg.

Liste de mortes de la « forteresse Europe »

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